Comment redonner vie à une mare

Comment redonner vie à une mare

Des travaux ont été menés en octobre au siège du PNR pour redonner vie à la mare de la Ferme d’Icart.

Une mare envahie par la végétation

Ils s’appellent Billy et Valentine. Ce sont les deux mulets que le Parc naturel régional (PNR) des Pyrénées Ariégeoises a accueillis à son siège à la Ferme d’Icart, à Montels. Dirigés par Matthias, ils ont activement participé au chantier de la mare. Un chantier qui a démarré par des travaux d’élagage par un forestier. « Le diagnostic a été posé l’an dernier et il nous faisait remonter deux problématiques sur cette mare, retrace David Pasin, chargé de mission au PNR. Une problématique d’envahissement par les roseaux et une problématique de manque de lumière. » La végétation avait en effet envahi les abords du point d’eau empêchant la vie de se développer comme elle le devrait.

Deux mules pour débarder

Les arbustes et saules entourant la mare ont donc été taillés afin de permettre à la lumière du jour de pouvoir se frayer un passage. C’est là que sont intervenus Billy et Valentine puisque que le débardage a été réalisé grâce à la traction animale pour limiter l’impact sur le sol. Les branchages ont ainsi été retirés et une partie des troncs amassés pour en faire des refuges pour la biodiversité dans la prairie située à l’arrière de la mare d’Icart. Fin octobre, la deuxième partie du chantier a eu lieu avec le curage de la mare grâce à une pelle mécanique. Cela permet de retirer la couche de vase, de sédiments accumulés avec le temps et d’ôter les roseaux qui avaient envahi la zone humide.

Ce chantier a bénéficié d’un financement à hauteur de 50% par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et du soutien de la cellule d’assistance technique zones humides de l’ANA Conservatoire d’espaces naturels d’Ariège avec qui le Syndicat mixte du PNR a signé une convention.

Rendez-vous au printemps

Et après ? Il faut attendre le retour de la pluie. « Cette mare a une spécificité, c’est qu’elle se remplit uniquement par le ruissellement des eaux de pluie puisqu’il y a une légère pente qui nous amène les eaux de pluie, détaille David Pasin. Donc ce qu’on espère c’est qu’en novembre, décembre, il va pleuvoir pour qu’en décembre, janvier, la mare soit en eau. » Crapaud épineux, grenouille agile, triton palmé… On espère ensuite que ces amphibiens seront de retour pour la période de reproduction au premier trimestre 2026. Et que la mare reprenne ainsi vie.

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