Entre merens, sève de bouleau et chambres d’hôtes, les Savignol inventent depuis près de trente ans

Actus du pnr octobre 2025

Entre merens, sève de bouleau et chambres d’hôtes, les Savignol inventent depuis près de trente ans

De la sève de bouleau, des chambres d’hôtes, du jus de pomme marqués Valeurs Parc… Le Haras Picard du Sant a plusieurs cordes à son arc. Sans oublier l’mblématique cheval merens que Christine et Jean-Louis Savignol élèvent à Lasserre depuis des années.

Transhumance

Le mois d’octobre est celui de la descente d’estives. Les merens de Christine et Jean-Louis Savignol traversent le Couserans pour rejoindre leurs quartiers d’hiver. Un temps fort de l’année forcément auquel participe quelques visiteurs, uniquement des cavaliers aguerris, précise Jean-Louis Savignol. Les merens dans le centre de Saint-Lizier, la carte postale est belle. Aujourd’hui, le couple ne possède plus qu’une vingtaine de chevaux et a arrêté les naissances. L’élevage s’éteindra doucement de lui-même à Lasserre. « On garde les chevaux jusqu’à ce qu’ils meurent ici », tient à préciser Jean-Louis qui confesse que l’élevage représente un coût important.

“Il faut que j’invente”

A la fin des années 1990, c’est pourtant le merens qui l’a fait revenir sur ses terres natales, dans la bâtisse familiale du XVIIe siècle. Des expériences professionnelles dans une trentaine de pays, une carrière dans la communication, sa propre agence de publicité installée à Paris sur les Champs-Elysées… Avant le retour au bercail à 38 ans. « On est revenu pour le merens, retrace-t-il. Des merens, il n’y en avait plus que 200 en 1974. Aujourd’hui, il y en a 15 000. Randonnée, équithérapie, travail de la terre, attelage, dressage… C’est un cheval très polyvalent, moyen/bon dans tout. » Jean-Louis et Christine Savignol reprennent donc l’élevage de merens, en bio « dès le départ », à une époque où la démarche n’était pas aussi connue qu’aujourd’hui.

Chambres d'hôtes, gîtes... La capacité d'accueil du Haras Picard du Sant atteint aujourd'hui 43 places.
Chambres d’hôtes, gîtes… La capacité d’accueil du Haras Picard du Sant atteint aujourd’hui 43 places. PHOTO PNRPA

Puis rapidement aménagent des chambres d’hôtes « pour financer l’élevage ». Et aussi parce que, en permanence, « il faut que j’invente », ajoute Jean-Louis. Chambres d’hôtes, gîtes… La capacité d’accueil atteint aujourd’hui 43 places, avec spa et vue sur la chaîne des Pyrénées. Christine aime chiner et la décoration des lieux dégage une atmosphère saine et cosy.

De la sève de bouleau locale

Au fil des années, le Haras Picard du Sant s’est étoffé de nouvelles activités. A l’accueil, on trouve des produits locaux, du jus des pommiers de la ferme, même des vêtements floqués au nom du haras. En 2017, le couple Savignol se lance dans la production de sève de bouleau, elle aussi désormais marquée Valeurs Parc.

En 2017, le couple Savignol s'est lancé dans la sève de bouleau, marquée Valeurs Parc. PHOTO PNRPA
En 2017, le couple Savignol s’est lancé dans la sève de bouleau, marquée Valeurs Parc. PHOTO PNRPA

Une large gamme est développée. Amandine, leur fille, a rejoint l’aventure. Des investissements ont été réalisés avec notamment la création d’un « bâtiment en bois de nos forêts », annonce avec fierté Jean-Louis. Et encore des projets dans les cartons.