Les différents types de zones humides

Les prairies humides

Utilisées pour les activités d’élevage, les prairies humides sont très différentes selon qu’elles soient fauchées ou pâturées. Dans le premier cas, elles sont très fleuries et riches en espèces (orchis à fleurs lâches, succise des prés, scorzonère humble). Les grands joncs (jonc glauque, jonc diffus), poussant en touffes denses et dominant les autres espèces, sont caractéristiques des secondes.



 

Les prairies paratourbeuses

Ces prairies dites paratourbeuses (qui poussent sur une faible épaisseur de tourbe) sont composées d’une végétation adaptée à ces conditions d’engorgement, d’acidité et de fraîcheur. Elles sont dominées par le jonc à fleurs aigües et la molinie bleuâtre, accompagnés de nombreuses laîches, de la campanille à feuilles de lierre, du lotier des marais, par exemple. On y trouve souvent des sphaignes et la drosera à feuilles rondes, comme sur les véritables tourbières.

Les tourbières et bas-marais

En montagne, le froid s’ajoute à l’engorgement du sol et ces conditions rudes empêchent la matière organique morte de se dégrader. Elle s’accumule alors et forme de la tourbe, une matière fibreuse, très acide et peu nutritive. Sur ces milieux, appelés tourbières, vivent des espèces spécifiques : des sphaignes (un genre de mousses), des plantes insectivores comme les droséras, ou encore les linaigrettes, surnommées « herbe à coton ».

 

 

Les forêts humides

Les forêts humides sont présentes de la plaine jusqu’à 1500 m d’altitude, au bord des ruisseaux et des rivières, dans des cuvettes ou au niveau de ruissellements. L’aulne glutineux est l’essence caractéristique de ces milieux. Il est souvent accompagné du frêne élevé et de divers saules. Le sous-bois fleurit au début du printemps, avant la pousse des feuilles des arbres. Ces forêts sont le refuge de nombreux animaux liés aux cours d’eau et jouent un rôle d’épuration très important.

 

 

Les végétations de sources

Les sources d’eau constituent des zones humides particulières, souvent de petite taille. En contexte calcaire, bactéries, algues et mousses fixent les dépôts de carbonates et forment du tuf (ou travertin). On parle de sources « pétrifiantes ». Celles de Roquefort-les-Cascades en sont le plus bel exemple en Ariège. En contexte cristallin, les sources forment des cortèges floristiques très différents, avec par exemple, la cardamine à feuilles de radis ou, en montagne, la saxifrage aquatique.



 

 

Les mégaphorbiaies et landes humides

Lorsqu’elles sont abandonnées par l’agriculture, les prairies humides évoluent et forment des milieux à végétation luxuriante composée d’espèces à grandes feuilles comme la reine des prés, l’angélique des bois, la berce des Pyrénées ou, en montagne, l’adénostyle à feuilles d’alliaire. On parle alors de mégaphorbiaie.





 

 

Les végétations amphibies, roselières et grandes cariçaies

Les pieds dans l’eau ! Certaines plantes de zones humides poussent sous la surface. Les roseaux et massettes finissent par sortir la tête à la surface et forment des roselières en bordures des plans d’eau de basse altitude.

En revanche, dans les lacs de montagne, les isoètes forment de véritables gazons immergés tandis que le sparganier à feuilles étroites forme des radeaux argentés à la surface.

Les mares, considérées comme de petites zones humides, concentrent souvent en un espace restreint plusieurs types de végétation. Elles sont présentes surtout sur le piémont







 

 

Combes à neige


Les combes à neige sont de petite zones humides que l’on trouve dans les dépressions, sur les replats ou sur les pentes longuement enneigées, souvent jusqu’au milieu de l’été. C’est un type de zone humide de très haute altitude qui se rencontre exclusivement à l’étage alpin. Les combes à neige, discrètes, y occupent rarement plus de quelques mètres carrés d’un seul tenant. Leur végétation est très spécialisée. En effet, les plantes n’ont que quelques semaines pour réaliser le cycle annuel, entre la fonte de la neige et le retour du froid. Elles se trouvent au-dessus de 2500 m.