un sommet au nom de “Michel Sébastien”

Disparu le 30 septembre 2016 à 79 ans, Michel Sébastien est toujours présent dans le coeur de ses amis pyrénéistes ariégeois.

Désormais, le voici immortel puisque entré au Panthéon montagnard qu’est la chaîne des Pyrénées.

Plus exactement sur l’un de ses sommets. En effet, depuis juin dernier, un pic jusqu’ici vierge de tout nom porte désormais celui de “Pointe Michel-Sébastien”.

Une belle façon d’honorer la mémoire de celui qui fut un infatigable promoteur de la montagne, mais aussi du Parc naturel des Pyrénées ariégeoises qu’il vit naître en 2009. Tout comme il fut aussi celui du rassemblement transfrontalier entre France, Catalogne et Andorre… sans pouvoir, car parti trop tôt, en constater l’aboutissement avec la constitution du Parc des Trois Nations en août 2018.
Sa mémoire ayant ce jour-là été salué par le regretté André Rouch, alors président du PNR ariégeois : «C’est à Michel Sébastien, grand amoureux des Pyrénées et passionné de la montagne, de paysages et de préservation de la nature, que nous devons d’être réunis aujourd’hui ; lui qui avait émis l’idée de la création de cet espace inter-frontalier protégé, au delà des frontières administratives».

Et c’est fort justement dans cette veine de Pyrénées ouvertes à tous, sans barrières, que le sommet choisi pour devenir la Pointe Michel Sébastien est situé sur la commune d’Auzat, la seule d’Ariège à avoir à la fois des frontières avec l’Andorre et l’Espagne.
«Il s’agit d’une antécime (sommet secondaire) du Pic de Malcaras culminant, lui, à 2.865 mètres, qui est haute de 2.648 mètres, explique Matthieu Cruège, le directeur du PNR. Dominant les troisième et quatrième étangs du Picot, la Pointe Michel-Sébastien est facilement identifiable et se détache particulièrement quand on est sur le tracé de la randonnée des étangs du Picot et sur l’itinéraire de la HRP, la Haute randonnée pyrénéenne, dans son étape menant de Mounicou au refuge de l’étang Fourcat ».

Si aujourd’hui le sommet porte le nom de Michel Sébastien, il a fallu du temps pour faire de l’idée une réalité. «Il y a quelques années déjà, un homme qui appréciait Michel Sébastien m’avait sollicité et avait proposé de faire ainsi baptiser un sommet ariégeois sans nom de celui de Michel. A partir de là je suis entré en contact avec l’IGN, l’Institut géographique national qui a étudié le dossier et nous a demandé des documents pour l’étayer. Afin que la requête soit officielle, il a également fallu que le conseil municipal d’Auzat délibère et l’association des Amis du Parc s’est elle aussi engagée à nos côtés ».

C’est ensuite à la Commission nationale de toponymie (CNT), rattachée au Conseil national de l’information géographique (CNIG), qu’est revenue la décision finale. Et, en l’occurrence et sans réelle surprise, elle a validé la demande au printemps dernier. Une dénomination qui apparaît dès à présent sur les documents, cartes et profils dématérialisés figurant sur le site de l’IGN et qui sera intégrée à toute nouvelle publication « papier » et à l’actualisation de celles existantes.

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